La bioenergie pourrait contribuer a diminuer la pauvrete dans les regions rurales d’Afrique de l’Ouest

Un Nouveau Rapport Montre Que Des Politiques Raisonnes Peuvent Stimuler Le Developpement Durable Pour Les Agriculteurs Africains

Rome

October 16, 2008

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Megan Rabbitt

Un nouveau rapport publié par la Fondation des Nations Unies constate que la bioénergie peut apporter des opportunités économiques et environnementales significatives aux communautés rurales d’Afrique de l’Ouest. Ce rapport, intitulé “Bioénergies et développement durable dans les pays membres de l’UEMOA», publié aujourd’hui lors d’une manifestation au siège de la FAO à Rome, estime que les investissements dans la bioénergie peuvent réduire l’exposition des pays d’Afrique de l’Ouest aux variations des prix des denrées alimentaires et des produits pétroliers et ouvrir de nouvelles perspectives de croissance grâce au développement de l’énergie verte.

La biomasse peut également développer la production agricole à travers l’UEMOA (l’Union économique et monétaire ouest-africaine), les nations du Bénin, Burkina-Faso, Côte d’Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo qui ont été durement touchées par la crise alimentaire et la hausse des prix du pétrole. Des politiques raisonnées de production de bioénergie peuvent aider à réduire la pauvreté et à atténuer l’impact des changements climatiques dans ces régions déjà très vulnérables.

“Ce rapport sur le double défi de l’énergie et de l’agriculture explore la manière dont les cultures bioénergétiques et de nouvelles utilisations de la biomasse dans les zones rurales d’Afrique de l’Ouest pourrait jouer un rôle dans la lutte contre la pauvreté tout en protégeant la production alimentaire», a déclaré Melinda Kimble, Senior Vice President de la Fondation des Nations Unies. «Il est essentiel que les politiques et les technologies nécessaires à une meilleure utilisation des résidus agricoles et forestiers soient développées et mises en place. Les matières organiques possèdent une grande efficacité énergétique et permettent de produire localement des combustibles. Ce peut être fait de manière durable et responsable pour assurer aux populations parmi les plus pauvres au monde l’accès à des combustibles verts qu’elles encourent de risque supplémentaire ».

Réalisé à la demande de l’UEMOA et du Hub Rural pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, le rapport constate que ces pays, qui sont dépendants des importations de produits pétroliers, possèdent suffisamment de terres arables et de ressources forestières pour cultiver à la fois des denrées alimentaires et de la biomasse afin de produire des quantités importantes de bioénergie. Mais moins de 2% de ces terres sont irriguées, ce qui illustre leur vulnérabilité aux conditions météorologiques. Le rapport conclut qu’il est indispensable d’investir davantage dans les systèmes d’irrigation, les engrais et le matériel afin que les rendements agricoles augmentent au même rythme que la croissance démographique, très forte dans la région.

De meilleurs rendements sont indispensables pour améliorer les conditions de vie dans les pays de l’UEMOA, où près de 70% de la population vit de la terre ou de la forêt. Seulement sept pour cent de la population rurale a l’électricité, ce qui limite grandement les perspectives de croissance, constate le rapport.

”L’accès à l’énergie à des prix abordables est un facteur critique pour le développement des communautés rurales, et qui est souvent oublié”, a déclaré M. Ibrahim Assane Mayaki, Directeur exécutif du Hub rural. “La bioénergie offre aux agriculteurs africains une occasion unique de produire l’énergie dont ils ont besoin pour augmenter les récoltes et améliorer la productivité. Avec de bonnes politiques publiques en place et le plan d’action inclus dans le rapport, les pays de l’UEMOA peuvent exploiter ce potentiel et gagner le combat contre la pauvreté dans les zones rurales tout en atténuant l’impact des changements climatiques.”

Selon le rapport, les principaux facteurs devant guider la bioénergie durable incluent comprennent l’amélioration de l’agriculture et de la productivité des ressources forestières, et la protection des ressources en eau ce qui mettrait également les gouvernements dans une meilleure position pour lutter contre le changement climatique et faire face à ses impacts inévitables. La production traditionnelle de biomasse – 73% d’énergie primaire utilisée dans la région – doit être adaptée pour créer des combustibles plus efficaces et plus propres. La bioénergie peut produire une transformation de la région, en offrant davantage d’accès à l’électricité et à l’énergie, en créant des emplois et de meilleurs revenus pour les communautés rurales et en produisant de la croissance dans les économies nationales et régionales.

Des modes de gestion agronomiques innovantes accompagnées de programmes de formation et des investissements sont nécessaires pour améliorer la productivité agricole dans cette région. Les lois foncières, la protection des petits producteurs, l’amélioration des infrastructures, la collecte de données, et les rôles des femmes sont quelques-uns des points critiques qui doivent être pris en compte par les gouvernements afin d’assurer un développement durable, selon les conclusions du rapport.

“Les Objectifs du Millénaire pour le développement ne seront pas atteints sans une bonne intégration des politiques de l’énergie et de l’agriculture», a déclaré Kandeh K. Yumkella, Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel. “J’espère que ce rapport donne une nouvelle vision du potentiel de l’agriculture pour aider des millions d’Africains de sortir de l’obscurité et à sortir de la pauvreté.”

Le texte intégral du rapport et de son résumé peut être consulté en ligne à http://www.unfoundation.org/press-center/publications/sustainable-bioenergy-report.html

Pour plus de renseignements, ou pour obtenir une interview, veuillez prendre contact avec John Anthony au +1-202.277.2103. Si vous êtes à Rome, contactez Marie-Vincente Pasdeloup au +33 6 20 46 00 14.

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Le Hub rural est une organisation non gouvernementale dont le but est d’aider les parties prenantes en Afrique de l’Ouest et du Centre (États, organisations intergouvernementales, société civile et partenaires du développement) afin de promouvoir la cohérence dans les programmes de développement rural. Pour plus d’informations, visitez le site http://www.hubrural.org.